Reconnaissant à la base l'importance de protéger le patrimoine culturel et naturel
contre des menaces de type dommages ou destruction et de conserver des biens
qui font partie du patrimoine mondial de l'humanité tout entière, la Convention
pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel (désignée ci-après
la «Convention du patrimoine mondial») a été adoptée en 1972 par la Conférence
générale de l'UNESCO dans le but de mettre en place un dispositif international
de soutien en coopération. Jugeant que ces objectifs étaient justifiés, le Japon
a voulu valoriser sa contribution à la coopération internationale relevant de
la protection du Patrimoine mondial culturel et naturel en ratifiant la Convention
du patrimoine mondial le 30 juin 1992. Cet instrument a ceci de particulier qu'il
fait le lien entre la valeur du patrimoine culturel d'une part et naturel d'autre
part, qui avaient jusqu'alors étaient considérés séparément, et qu'elle prévoit
de protéger ces deux éléments du patrimoine de l'humanité au sein d'un cadre
unique. Or, depuis les temps anciens, la culture japonaise traditionnelle s'est
développée en harmonie avec la nature, à savoir les caractéristiques naturelles
et climatiques propres au Japon. Par conséquent, le principe consistant à réunir
le patrimoine culturel et naturel grâce à la Convention du patrimoine mondial
revêt un sens d'autant plus profond pour le Japon.
Le Japon a, par le truchement du Fonds japonais d'affectation spéciale pour la
conservation du Patrimoine culturel mondial-UNESCO, prêté son concours à toute
une série d'activités de conservation du Patrimoine mondial relevant entre autres
de la préservation et de la restauration du Patrimoine culturel du monde et de
la gestion et conservation du patrimoine naturel dans les régions d'Asie.
En outre, après avoir ratifié la Convention du patrimoine mondial, le Japon est
devenu membre du Comité du patrimoine mondial pour, de 1993 à 1999 et de nouveau
depuis 2004, renforcer sa contribution, tant au sein de la sphère d'activité
du Comité qu'à l'extérieur, visant à protéger le patrimoine mondial.
Jusqu'à présent, les dix sites japonais suivants figurent sur la Liste du patrimoine
culturel mondial: les monuments bouddhiques situés dans la région du temple
Horyu-ji, le château Himéji-jo, les sites culturels de l'ancienne Kyoto (cités
de Kyoto, d'Uji et d'Otsu, les villages de chaumières aux toits pentus de Shirakawa
et Gokayama, le genbaku dome de la bombe atomique, unique vestige d'Hiroshima
après la bombe atomique, le sanctuaire shintoïste d'Itsuku-shima, les sites culturels
de l'ancienne Nara, les sanctuaires et temples de Nikko, les sites de Gusuku
et le patrimoine connexe du Royaume des Ryukyu et les sites et routes de pèlerinage
des montagnes Kii.
Trois sites sont quant à eux inscrits sur la Liste du patrimoine mondial naturel:
l'île de Yaku-shima, la chaîne de montagnes de Shirakami-sanchi et la péninsule
de Shiretoko.
 Shiretoko
 Shirakami-Sanchi

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