Yakushima

Protection et gestion

A Yakushima, les gens, conscients de jouir des bienfaits de la montagne et de la mer, ont toujours respecté la nature et vécu en harmonie avec elle. Avant même l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial, ce mode de vie enraciné dans la nature et la culture uniques de Yakushima a été intégré au « Projet de village respectueux de environnement de Yakushima », auquel participent les habitants, les spécialistes et les administrations.
Après l’inscription au Patrimoine mondial, Yakushima a connu un certain nombre de problèmes tels que les effets sur l’environnement naturel de l’augmentation du nombre de touristes et d’alpinistes, la dégradation de la végétation par les cerfs sika, etc. Pour résoudre ces problèmes, des actions visant à trouver un bon compromis entre protection de l’environnement naturel et développement régional sont actuellement entreprises.

Zones protégées à l'intérieur du Site
Parc national de Yakushima
Zone de protection spéciale: 7.419 ha
Zone spéciale: 2.109 ha
Zone sauvage de Yakushima: 1.219 ha
(sous la jurisdiction du MOE)

Exemples d’actions

Climbing trail (former tram route for logging)

Promotion de l’utilisation adéquate, à commencer par les mesures relatives à l’ascension du Jomon-sugi

Avec la mise en service en 1989 d’une liaison maritime rapide entre Kyushu et Yakushima, le nombre de visiteurs sur l’île a connu une augmentation rapide, et cette tendance s’est poursuivie après l’inscription au patrimoine mondial.

Le nombre de randonneurs était d’environ 160 000 en 2000. Il a atteint un pic en passant à 330 000 en 2008. Ce chiffre se maintient autour de 200 000 ces dernières années. La fréquentation accrue du site entraîne des problèmes comme l’érosion des sentiers de marche. Le ministère japonais de l’Environnement et les autres organisations gouvernementales impliquées ont mis en place des mesures de protection de l’environnement avec la collaboration d’acteurs locaux, en aménageant les chemins, en installant des toilettes, en encourageant l’utilisation de toilettes portables, en restreignant l’accès aux voitures et en fournissant des services de bus de montagne, afin d’offrir une expérience de qualité aux visiteurs et de prévenir et de réduire les dégâts environnementaux causés par la concentration des visiteurs sur le site.

Une association pour la promotion de l’écotourisme à Yakushima a également été créée. Son rôle est d’une part de soutenir les excursions écologiques non seulement en montagne, mais aussi dans les villages de l’île pour proposer aux touristes d’expérimenter le mode de vie et les traditions d’autrefois qui y subsistent. Elle travaille d’autre part à la mise au point d’un plan global définissant les règles à respecter et répertoriant les ressources naturelles touristiques disponibles.

Mesures contre les cerfs sika

Mesures contre les cerfs sika

Depuis longtemps, on dit qu’il y a à Yakushima « 20.000 hommes, 20.000 singes et 20.000 cerfs ». Le cerf de Yakushima a toujours fait l’objet d’une affection spéciale en tant qu’animal sauvage représentatif de l’île. Pour des raisons qui ne sont pas claires, le nombre de cerfs capturés a enregistré une baisse à partir de 1967. À la demande des habitants de l’île, il a été décidé en 1971 de limiter les captures dans un souci de protection. À partir de ce moment, la population des cerfs s’est régénérée, mais cela a entraîné des dégâts sur les exploitations agricoles et forestières. De la même façon, sur le site du patrimoine mondial et dans les environs, les dégâts provoqués par le broutage des cerfs sur les espèces vegetales rares et les espèces vegetales endémiques ont augmenté, et les gens ont commencé à craindre également des conséquences sur la végétation dans les forêts.

Le groupe de travail « Cerf de Yakushima » a alors été établi en 2010, sous l’égide du Comité scientifique du site du patrimoine mondial de Yakushima, dans le but de définir des contre-mesures grâce aux efforts conjoints des administrations concernées et des experts.

En 2011, le Plan d’activités pour la préservation de l’écosystème de Yakushima et le Plan de gestion de la protection des espèces animales spécifiées de catégorie 2 (cerf sika) du département de Kagoshima ont été élaborés. Avec le Plan de gestion du site du patrimoine mondial de Yakushima, ces directives permettent de limiter la population de cerfs sika à une densité appropriée qui contribue à sauvegarder le site du patrimoine mondial. Elles encadrent également la préservation et la restauration des écosystèmes, notamment la protection des espèces végétales.

Les pélerinages de montagne de Yakushima

La tradition des pélerinages de montagne daké-mairi de Yakushima existe depuis très longtemps et s’est transmise jusqu’à nos jours. Les montagnes du site du patrimoine mondial telles que le Mt Miyanoura-dake, le Mt Nagata-dake, le Mt Kurio-dake, le Mt Tachu-dake et le Mt Aiko sont concernées par ces pélerinages dans lesquels les gens se recueillent de petits autels de pierre érigés au sommet des montagnes et prient pour l’éloignement du mauvais sort, la paix et les bonnes récoltes. A Yakushima, les montagnes visibles depuis les villages sont appelées mae-dake, tandis que celles situées à l’intérieur, invisibles depuis les villages, sont appelées oku-dake. On considère que le sentiment de respect vis-à-vis des oku-dake, situés au milieu de la nature sévère et que l’homme ne peut pas approcher facilement, est à l’origine de cette tradition des pélerinages de montagne.

Forts de ces valeurs et de ces principes, les habitants se sont toujours efforcés de vivre en harmonie avec la nature. Il est important de garder à l’esprit cette attitude et cette mentalité pour la protection de l’environnement naturel de Yakushima dans les années à venir. Le « Plan de gestion du site du patrimoine mondial de Yakushima » a d’ailleurs décidé de baser la gestion du site sur ces valeurs et ces principes des habitants de l’île.

Le Sommet de la page